jeudi 31 août 2017

Une lecture à recommander

Si le sujet de la classe inversée vous intéresse, un guide pratique rédigé par Julie Lecocq et Marcel Lebrun est un must :

L'approche me correspond bien : "l'étudiant est un partenaire actif dans l'élaboration du savoir", "l'enseignant ne se pose pas d'abord en expert sur son estrade ('sage on the stage') mais en accompagnateur, en facilitateur d'apprentissage ('guide on the side')."

L'ensemble du guide est intéressant, j'aime particulièrement ce schéma (pensée visuelle, toujours !) :

Oui, les compétences transversales sont importantes, voire fondamentales. J'enseigne à des alternants, qui sont en entreprise souvent pour la première fois durant cette formation. Ces compétences leurs sont indispensables, tant côté école qu'entreprise.

lundi 28 août 2017

La méthodologie du cours - partie 2

Donc, j'ai maintenant quelques fondamentaux :

- un travail en équipe
- un fonctionnement en business unit avec des objectifs et des délais
- la production d'un journal en fin d'UE
- pas de travail à la maison hors des cours
- un cours en 'do it yourself' pour en finir avec le cours magistral (j'ai toujours détesté ça, comme élève, étudiante, formatrice et enseignante, je trouve ça contre-productif, ou alors à doses homéopathiques)

Il faut rajouter à tout ça une matière comment dire, pas toujours très sexy, ni très appréciée des étudiants.


Je fais une petite sketchnote pour essayer de mettre ça au clair.


Il faut que j'explique aux étudiants pourquoi je vais mettre ce système en place, que je leur donne envie...

Je crois que j'approche d'une idée globale qui va tenir la route...

jeudi 24 août 2017

La méthodologie du cours - partie 1

Comme je le disais, au départ je partais sur de la classe inversée, mais suis finalement arrivée sur la la classe renversée grâce à Jean-Charles Cailliez.

J'ai pas mal patouillé au départ pour trouver la bonne formule :
Je voulais garder les travaux de groupe, ou plutôt les travaux d'équipe, en leur donnant un cadre précis : contenu, délais, attendus... comme en entreprise, quoi !
L'idée de produire un 'journal' ou un recueil des différentes parties me paraissait intéressante, donnant un but, un objet tangible pour les étudiants, que chacun peut ensuite utiliser pour réviser pour les examens.

Finalement, les capsules vidéo à la maison sont trop contraignantes pour moi (quel boulot !) et pour les étudiants : empiète sur la vie familiale.

Il faut donc que je parte sur autre chose.


lundi 21 août 2017

La classe renversée selon Jean-Charles Cailliez

Donc, à la lecture de l'excellent ouvrage 'la pédagogie inversée' j'ai découvert Jean-Charles Cailliez.
Son chapitre parle d'une approche en "do it yourself" qui est à la mode dans beaucoup de domaines aujourd'hui, alors pourquoi pas l'enseignement aussi ?

Vous pouvez visionner le TedX qu'il a fait sur le sujet, tout est dit dedans. J'en ai fait une rapide carte mentale pour bien visionner les thèmes :

C'est assez succinct comme carte, mais ça donne bien l'idée générale.

Dans le détail, j'aime beaucoup l'idée des équipes et du DIY, moins l'idée d'être notée par les étudiants... Par contre l'idée d'être le DG, de les faire travailler comme des business unit en entreprise me séduit. Je trouve le système très modélisant pour des alternants.

Ce sera donc le point de départ pour mettre au point la méthodologie de l'UE.

jeudi 17 août 2017

Classe inversée ou classe renversée ?

Si vous n'êtes pas familier avec le sujet, la classe inversée (en substance) c'est le cours à la maison et les devoirs en classe. C'est un peu plus compliqué que ça, mais vous avez l'idée.
Ca sous-entend de construire des cours utilisables à distance : courtes séquences vidéo, formats pdf ou powerpoint... bref un gros travail en amont du début de l'UE. C'est faisable, ayant déjà tous les cours testés et approuvés, je pouvais le faire.
Le gros hic, c'est que les étudiants sont tous en alternance. Ils vont pendant un ou deux ans avoir une double vie : trois semaines par mois en entreprise et une semaine par mois en cours au Cnam. Les âges des étudiants variant de 20 à 50 et plus, certains ont une vie de famille en plus de leur vie scolaire et professionnelle. Je ne voulais donc pas leur rajouter de temps de travail hors des cours.
Exit la classe inversée.

Si le sujet de la classe inversée vous intéresse, vous trouverez des tonnes de documentation sur le sujet en ligne, à 95% sur le premier degré, on trouve très peu d'exemples concernant le supérieur.
Juste deux références :
Les cahiers pédagogique spécial classe inversée ou plutôt classeS inverséeS, il y a autant de classes inversées que d'enseignants qui la pratiquent.


Un excellent ouvrage sur la pratique de la classe inversée dans le supérieur, avec un cadre théorique, des recherches universitaires, des exemples de différentes matières... une mine d'or pour ma réflexion  !
En particulier le dernier témoignage de Jean-Charles Cailliez, dont je vous parle dans le prochain billet.




lundi 14 août 2017

Pourquoi ce blog ?

Je suis enseignante (vacataire) dans un établissement d'enseignement supérieur présent sur tout le territoire. Je vous laisse voir lequel.

J'enseigne différentes unités d'enseignement (UE - de mon temps on disait UV, mais bon, tout évolue) dont une qui porte le titre évocateur de 'Approches institutionnelles, législatives et réglementaires de la sécurité et santé au travail', tout un programme !

La durée de l'UE est de 49 heures, réparties en 7 journées complètes de 7 heures sur 3 à 4 mois. l'UE est sanctionnée par un examen de type universitaire, devoir sur table de 3 heures. Une note supérieure à 10/20 est nécessaire dans toutes les UE individuellement.

Le public est composé d'étudiants en poursuite d'études, d'adultes en reconversion professionnelle, les âges variant grandement d'une classe à l'autre. En gros au moins une génération d'écart entre les plus jeunes et les moins jeunes.

Tous les étudiants sont en alternance, trois semaines en entreprise et une semaine en cours. Ils doivent produire un mémoire de fin d'études.

J'enseigne cette UE à deux diplômes différents : Bac +3 et Bac +5 depuis trois ans.

J'ai toujours introduit de l'interactivité dans mes cours, issue de ma pratique de formatrice en entreprise : jeux de cartes, mots croisés, quiz en ligne, cartes mentales, exposés réalisés en groupe, notation entre pairs...

Cette année scolaire 2017/2018 j'ai décidé d'aller plus loin en renversant totalement ma pédagogie, c'est donc l'histoire relatée dans ce blog, de la genèse du projet à son bilan, en temps réel.

Bonne lecture, et n'hésitez pas à échanger sur vos remarques, commentaires, suggestions, interrogations...

Bilan du cours en classe renversée

J'ai déployé le cours en méthode classe renversée dans trois classes différentes, avec des équipes allant de 2 à 5 personnes. Classe 1...

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